“Ma maman est institutrice”
En quittant la réunion de correctrices le samedi 24 septembre 2016, j’avais rendez-vous avec deux de mes filles. L’une d’elle vient de rendre son mémoire pour une soutenance de thèse. Son maître de stage l’a félicitée pour son orthographe excellente.
Ma fille lui a répondu : « Ma maman est institutrice, c’est pour ça… ».
Tout était dit dans cette phrase. Quel cadeau !
Pour rattraper le niveau que je jugeais déjà trop insuffisant à l’école, je me revoyais, quinze ans en arrière, avec mes filles aînées, chaque soir, à travailler, à donner des exercices supplémentaires, à faire des devoirs de vacances. Soucieuse de parfaire les acquis, je rajoutais par ci par là une dictée, quelques exercices de grammaire, des opérations et des problèmes…
Avec cette simple phrase dite au maître de stage, ma fille me remerciait ! Je n’ai pas fait l’école à la maison pour mes enfants, je n’en connaissais pas à l’époque la possibilité. J’étais en poste lorsque mes deux aînées étaient petites.
Quand j’ai pris ma retraite, l’enseignement m’a cependant manqué rapidement, j’ai alors cherché la solution la meilleure et c’est ainsi que j’ai découvert avec joie l’existence du Cours Sainte-Anne ! Et que j’ai rejoint le banc des correctrices.
J’ai apprécié la rigueur, l’excellence des cours, la pédagogie et la relation qui s’établit progressivement avec les élèves et leur famille. J’ai pu suivre des élèves du CP à la sixième, et m’émerveiller de voir la progression de l’enfant, la mise en confiance, la prise en compte des conseils (« Lorsque vous avez lu votre sujet de rédaction, fermez les yeux, imaginez la scène, sentez les odeurs, observez les couleurs, percevez vos sentiments, les actions…». Des mamans doivent reconnaître ces conseils…). Je me souviens de mon dernier enfant (18 ans maintenant) qui me voyait corriger les copies du Cours Sainte-Anne. Il me disait : « Tu écris beaucoup dans les copies, Maman ! ». Je lui expliquais que je n’avais pas les élèves en classe, qu’il était donc important d’écrire, d’expliquer, et surtout d’encourager.
J’ai d’ailleurs émis de véritables regrets pour mes deux derniers. Si j’avais connu le Cours Sainte-Anne beaucoup plus tôt, j’aurais fait l’école à la maison pour eux, dès le CP ! Et sans hésiter. Lorsqu’il était encore temps pour mon dernier d’envisager de le scolariser au Cours Sainte-Anne, j’aurais dû prendre un niveau CE2 Sainte-Anne pour un CM2 en école « en ville » (peut-être même une mise à niveau CE2 Sainte-Anne en français !). Je ne pouvais pas me résoudre à faire cela, je craignais l’impact psychologique pour mes enfants. Quel dommage ! C’est mon grand regret ! Il est douloureux pour une maman de faire le constat d’un niveau scolaire insuffisant à l’école de ses enfants.
Lorsque mon fils a constaté que les élèves du Cours Sainte-Anne ne faisaient pas « la page de soustractions » sous le dividende dans les divisions, je lui ai proposé de lui apprendre cette technique, qui somme toute est la technique que nous avons apprise, celle de nos parents et de nos grands-parents. Ni une, ni deux, il intégra tout de suite. Je trouvais contrariant qu’il doive continuer à faire les soustractions sous le dividende, en classe. Le lendemain, je dis à sa maîtresse : « J’ai appris à … la division dite normale. Est-il possible que vous autorisiez … à la faire sur ses cahiers ? ». La maîtresse réfléchit un moment et finit par répondre : « Oui, mais à condition qu’il ne se trompe pas ! ». Je la remerciais et repris ma voiture en me disant : « Elle est formatée, elle a oublié ce qu’est l’intelligence, le libre arbitre… ». J’avais espéré qu’elle réagisse ainsi : « C’est formidable, cela va nous permettre de l’amener pour l’ensemble de la classe ! ». Mais non. Au lieu de ça, elle était prête à le réprimander à la moindre erreur. Le soir, je conseillai à mon fils de faire une ou deux divisions quotidiennement, parce que s’il se trompait en classe, la maîtresse l’aurait bien relevé devant tous les élèves… ». Mais je n’ai rien lâché.
Un autre jour, alors que la maîtresse écrivait une phrase au tableau, mon fils leva le doigt pour dire que tel mot était un pronom relatif. Son enseignante lui fit cette remarque : « Ta maman t’apprend trop de choses ! ». Mon fils, alors au CM1, me voyait simplement corriger les copies du Cours Sainte-Anne… Il faisait son propre bilan : « le niveau n’est pas le même ! ». À cause des remarques de la part de l’enseignante, mon fils refusa par la suite que je le fasse travailler en plus, de peur d’être réprimandé en classe. N’est-ce pas un comble ?
Je me souviens aussi, j’avais été stupéfaite par l’institutrice du CP de ma fille aînée, cela remonte donc à 23 ans… J’avais eu ma fille dans ma classe, j’avais une grande section de maternelle à l’époque. Mes élèves écrivaient en cursive et faisaient les majuscules, ils en étaient très fiers. Le jour de leur rentrée au CP, ils avaient écrit leur nom et leur prénom avec une belle majuscule. Leur institutrice leur dit : « Il ne faut pas faire les majuscules, c’est au CE1 qu’on les apprend. Vous n’écrirez plus de majuscules ». Cette enseignante avait contraint une trentaine d’enfants à désapprendre !
Chères mamans, je ne peux donc que vous encourager à poursuivre le Cours Sainte-Anne pour vos enfants. Même si la lassitude vous gagne parfois, tenez bon ! Il y a toujours un coin de ciel bleu !
J’ai eu samedi dernier, au téléphone, un collègue de CM1 actuellement en poste. Il a encore été contraint de refaire toutes ses progressions pour répondre aux nouvelles directives. Non seulement le niveau scolaire est sans cesse revu à la baisse, mais en plus, les jeunes sont soumis au jugement et à la pression de leurs pairs, à l’école et dans des correspondances virtuelles trop souvent douloureuses. Lorsqu’un enfant travaille bien, il est qualifié d’intello par ses pairs et est isolé, voire maltraité. Nous le savons, combien de parents sont démunis devant la jeunesse actuelle ? Devant la souffrance et le mal-être de leur enfant ? Devant le mur de l’Institution ? Où sont les valeurs ? Où est la liberté d’apprendre ?
Ma fille (29 ans) me rappelait tristement l’autre soir qu’il y avait un gouffre entre nos générations…
Dans notre contexte sociétal, je plébiscite l’école à la maison ! Donnons aux enfants les bases les meilleures. Donnons-leur les valeurs indispensables pour qu’ils puissent bâtir leur chemin, avec enthousiasme, force et Foi en la vie, confiance en eux.
En tant que correctrice au Cours Sainte-Anne, je ne peux que confirmer l’excellence du cours, l’excellence de ses fondamentaux, l’excellence de la prise en charge des élèves avec une pédagogie adaptée.
Qui sait ? Vos enfants diront peut-être un jour lorsqu’on les félicitera pour leur niveau d’expression écrite : « J’ai de bonnes bases, oui. Ma maman me faisait l’école à la maison avec le Cours Sainte-Anne. C’est pour ça !”